Que l’on soit en poste ou non, on se rend compte assez vite que chercher un emploi ne consiste pas uniquement à trouver des offres. La détection d’offres d’emploi reste bien sûr une activité incontournable, mais ce n’est qu’une des étapes qui vous permettra de décrocher le job que vous recherchez.
Or, il se trouve que certains professionnels offrent leurs services pour vous guider et vous accompagner dans cette quête. Il s’agit des « coachs emploi ».
Aussi, nous avons décidé de leur donner la parole sur notre blog (si vous êtes un coach emploi et que vous nous lisez, n’hésitez pas à nous contacter).
Voici notre toute première interview de coach emploi, avec Nathalie Giudicelli.
Tout d’abord merci d’être venu à moi pour cette interview. Je suis Nathalie Giudicelli, j’ai 56 ans, et suis coach de vie depuis 15 ans maintenant. Ce qui implique que je coache les personnes dans tous les domaines de vie qu’elles souhaitent amener lors des séances : le professionnel, le personnel, le développement personnel, etc… Le coaching de l’emploi en fait donc partie, et essentiellement le coaching des personnes en reconversion professionnelle. Mon métier consiste à accompagner des personnes en devenir personnel et professionnel. Je les écoute et je les rebooste, en leur redonnant confiance. Dans le cas du coaching emploi, je les conseille également concernant les lettres de candidatures, le curriculum vitae, les entretiens d’embauche, leur présence sur les réseaux sociaux, la recherche d’une formation etc… J’adore mon métier que je pratique telle une artisane du coaching : de l’écoute, du sur-mesure et de la créativité.
En toute franchise, ça n’est pas un sujet très présent lors des coachings. Il est rare que je doive aborder ce sujet avec les personnes. Elles viennent avec des annonces qu’elles ont sélectionnées, et nous préparons ensemble les réponses. Ce que je constate, c’est que les annonces sont souvent inadaptées aux besoins de la personne et que parfois elles sont déjà pourvues. Mes clients trouvent les annonces sur des job boards en général ou sur Linkedin via leur réseau (s’ils en ont un). Bien souvent, ils les trouvent aussi sur des sites spécialisés (je pense aux postes dans les métiers du prêt à porter ou de la comptabilité par exemple).
Je n’irais pas jusqu’à dire que cela peut être contre-productif. En revanche cela ne va pas inciter les personnes à sortir de leur zone de confort, et c’est dommage. Je fais souvent appel aux fiches métiers (celles de l’ONISEP par exemple) pour amener mes clients à réfléchir sur leurs compétences et pour leur démontrer qu’elles sont transposables dans d’autres métiers. Nous rangeons souvent les individus dans des cases professionnelles, et c’est triste et limitant.
Pas forcément. Un recruteur qui reçoit une candidature excellente dès le premier jour de son annonce va recevoir le candidat, certes, mais ne pourra s’empêcher d’en recevoir d’autres (en cas de désistement du « candidat idéal » par exemple).
En revanche, procrastiner et se dire que l’on répondra dans quelques jours est très risqué. Je ne le conseille pas. Il faut être réactif et « battre le fer tant qu’il est chaud ». Quand cela est possible, je demande en outre à mes clients d’appeler l’entreprise pour savoir si le poste est pourvu. En effet, certains job boards laissent les annonces en ligne même après que le recrutement soit clos. Peut-être pour assurer une visibilité supplémentaire aux annonceurs qui ont payé pour faire paraitre leurs propositions d’emplois.
Cela est arrivé, en effet, pour certains de mes clients qui cherchaient sur une niche très pointue. Le premier conseil a été de raisonner en termes de besoins (de quoi ont-ils besoin pour être épanouis au travail), et de compétences (hard skills ou soft skills). Ainsi, leur cadre de référence et leur filtre de recherche ont évolué ; pour certains, la reconversion professionnelle a été LA solution. La piste de l’éloignement géographique est bonne également, mais peu de personnes sont ouvertes à cela dans ma clientèle. Si l’on envisage la vie professionnelle comme une chance de s’épanouir et de devenir qui on est, on ouvre le champ des possibles, et on regarde les annonces au-delà de son métier actuel.
Si vous êtes en poste et envisagez de trouver un autre emploi, ne vous précipitez pas ! L’impulsivité n’est pas bonne conseillère en la matière. Prenez du recul avec la situation, en cherchant d’autres opportunités, et en vous faisant accompagner par un coach si besoin.
Si vous êtes sans emploi, profitez de cette opportunité pour tout remettre à plat. Quitte à changer, autant aller vers ce qui vous fait vibrer et est en accord avec vos valeurs et vos besoins. Là encore, il peut être bénéfique de faire appel à un coach.
Un grand merci à Nathalie pour avoir répondu à notre interview !
N’hésitez pas à aller sur son site web, son blog, ou sa chaîne Youtube.
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